Membres inscrits:
Nom 
 
Mot de passe 
    Mémorisez-moi  
Post Info TOPIC: Voici venir le Fiancé
Anonyme

Date:
Voici venir le Fiancé
Permalink   


Voici le résumé (fourni par l'éditeur) du prochain roman de Gabriel Matzneff, à paraître le 2 mars.


"Passions croisées de Naples à Venise. Nathalie, qui ne croit pas en Dieu, déplore la piété de sa petite amie Lioubov, Raoul est exaspéré par sa jeune amante Delphine, qui raconte leur vie sur le Net, Nil souffre de devoir partager Constance avec un autre homme, et Alphonse hésite à rejoindre son ami Béchu en Thaïlande, car il pense que s'obstiner à vivre à son âge n'est pas raisonnable.


La nommée Delphine rappellera sans doute quelque chose aux anciens de ce forum !


Milena



__________________


Member

Statut: Offline
Messages: 15
Date:
Permalink   

Est-ce que tout le monde se mord la langue au sujet de ce nouveau roman qui me semble pourtant concerner assez directement ce forum, ou le webmestre est-il spécialement sourcilleux ? J'aurais cru, en lisant "Voici venir..." entendre de mon ordinateur un énorme éclat de rire, ou quelque trace de commisération (car après tout Matzneff n'y est pas bien charitable, ce qui en plein Carême n'est guère sérieux)... Mais non, rien. Etrange. Je m'interroge surtout sur cet événement assez extraordinaire : avoir 24 ou 25 ans, et commencer sa vie en portant le poids d'un roman consacré, entre autres, à montrer que vous êtes quelqu'un d'insupportablement ridicule.

-- Edited by Laurent at 19:33, 2006-03-04

__________________
Anonyme

Date:
Permalink   

Ras les pâquerettes...

__________________


Member

Statut: Offline
Messages: 16
Date:
Permalink   

Je n'ai pas bien compris ; n'est-ce pas un roman ? Les personnages ne sont-ils pas imaginés ?


Bon, je le reconnais, je plaisante. Je ne suis pas persuadé de la justesse d'évoquer tout cela ici.


 



__________________


Webmaster

Statut: Offline
Messages: 9
Date:
Permalink   

Faut-il faire l'amalgame ?


Comme bien d'autres, j'aurai reconnu le modèle, le "template" de Delphine. Mais Delphine est, justement, un  personnage de roman, et celle qui a pu en être l'inspiratrice ne doit pas être confondue avec le personnage. Pas plus que Raoul, Nil, Dulaurier ne sont Gabriel Matzneff, Delphine n'est certainement pas la jeune fille que GM a connue et prise comme modèle pour son personnage du Fiancé.


Au-delà de l'anecdotique, je pense qu'il faut prendre ce beau roman pour ce qu'il est, c'est à dire une oeuvre de fiction inscrite dans son époque, et Delphine comme un intermédiaire, aux traits un peu outrés, au travers duquel GM s'interroge entre autres sur les problèmes d'ordre éthique que peut poser Internet et l'anonymat qu'il offre à ceux qui l'utilisent. C'est finalement assez nouveau, et dans un roman dans lequel la tradition et une certaine nostalgie sont aussi présentes, plutôt surprenant.


Mais le Fiancé, c'est aussi Nil, l'autre face de GM, celle qui aspire à l'apaisement, et qui subit à travers Constance et sa double vie la punition symbolique de sa vie dissolue antérieure, c'est encore Dulaurier qui s'avance "sur le boulevard du crépuscule", ou encore Lioubov et la fascination de l'orthodoxie.


Décidemment, il y a certainement beaucoup à dire à propos de ce nouveau roman...


 


Et pour répondre à la question de Laurent, non, le webmestre n'est pas spécialement sourcilleux (et ne le sera pas tant que les règles de la bienséance et du respect de la vie privée continueront à être respectées sur ce forum).


 


 



__________________


Member

Statut: Offline
Messages: 15
Date:
Permalink   

En effet. Je m'en voudrais de forcer le trait. Que Voici venir le Fiancé soit, à ma connaissance, le premier roman qui prenne la peine de montrer la sottise et la médiocrité d'Internet, sans la moindre complaisance, est de plus de portée que l'anecdote singulière qui en suscite la trame.

__________________


Veteran Member

Statut: Offline
Messages: 38
Date:
Permalink   

J'ai n'ai encore lu que les 60 premières pages du roman, et déjà je trouve que Gabriel Matzneff a vraiment tout fait pour qu'on reconnaisse le modèle de Delphine.


Mais, après tout, peut-être s'agit-il d'un affectueux clin d'oeil, comme il y a en beaucoup d'autres dans les romans de Matzneff. Qu'ils soient ou non inspirés par des êtres réels, l'important dans une roman, c'est que les personnages aient suffisamment d'épaisseur pour s'imposer au lecteur comme des êtres de chair et de sang. L'auteur a réussi un chef d'oeuvre quand ses personnages continuent à vivre dans l'imagination du lecteur longtemps après qu'il a refermé le livre.


Quant à "Pâquerette", passionnée de littérature comme elle est, comment ne serait-elle pas fière d'avoir ainsi nourri l'inspiration d'un grand écrivain ? J'en connais beaucoup qui voudraient être à sa place !



-- Edited by Webmaster GM at 22:33, 2006-03-20

__________________
Titus
Anonyme

Date:
Permalink   

Un lieu commun semble très répandu sur ce forum, et il est temps d'enfin lui clouer le bec. Il est évident, et revendiqué par Matzneff, que ses romans sont autobiographiques, l'ensemble de son oeuvre bourré d'égotisme, et que c'est précisément là ce qui suscite l'intérêt de la plupart de ses lecteurs. Pourtant, il faut continuer à se bonnir la plate rengaine des "personnages" et de leur "épaisseur". C'est cette chanson, que je trouve épaisse. Madame de Warens et Mélanie Guilbert ne sont pas moins "imaginaires" pour avoir été désignées par leur nom par Stendhal et Rousseau. (Et Nadja s'était elle-même affublée de son hétéronyme). Quelqu'un l'a signalé ici : les personnages féminins de Matzneff ne sont pas, dans l'ensemble, bien passionnants en eux-mêmes. On peut se féliciter de ses bonnes fortunes et se passionner pour l'art et l'intelligence qu'il en extrait pour nous les transmettre, mais assez peu l'envier, il me semble. A chacun sa vie, et c'est dans la singularité de la vie de chacun que les lecteurs de Matzneff peuvent se rejoindre. Ces fades personnalités (oui, je sais, Francesca était très belle et très intelligente, et elle avait seize ans ; ce n'est pas la seule) ne sont pas l'Henriette de Casanova, qui lui aussi, pourtant, déguisait la réalité. Les procédés et subterfuges de Matzneff sont de bonne guerre, et à lui d'écrire ses livres comme il lui plaît, mais qu'on ne vienne pas me parler d'invention littéraire, ou me dire que, dans le Fiancé, Nil et Raoul ne se marchent pas un peu sur les arpions.



__________________
Anonyme

Date:
Permalink   

Un roman...certes...mais il faut (et je prends mille pincettes pour dire cela) tout de même voir qu'avec le système décriture de GM (sa vie réelle nourissant ses jounaux et ses romans), et bien oui, tout le monde a reconnu Delphine. Et je dois dire que fervent admirateur de Gabriel Matzneff, je suis là déçu et chagrin. Je ne trouve pas cela très joli, de parler ainsi d'une jeune fille. Moche même. J'ai eu mal au coeur en fermant ce livre qui par ailleurs contenait de très beaux passages.



__________________
Anonyme

Date:
"Ecrire, c'est se débarrasser du réel."
Permalink   


Le message est dans le titre... (merci à Paule Constant).


Et mes amitiés à Pâquerette, qui n'est pas une poule mouillée ni grippée pour s'effrayer d'avoir inspiré un personnage de roman... d'autant qu'elle saura bien de son côté en faire autant.


Patrice Pastriste



__________________
Vic


Newbie

Statut: Offline
Messages: 2
Date:
RE: Voici venir le Fiancé
Permalink   


C'est le premier bouquin de Matzneff qui soit aussi coupant envers une jeune amante : même dans Les lèvres menteuses, la diatribe elisabéthaine avait quelque chose de plus suave. Je ne peux m'empêcher d'approuver Matzneff pour cette vive harangue contre la bêtise féminine moderne; cependant, sans compassion mais avec quelque effroi, je me demande comment va faire Pâquerette, qui semble déjà sérieusement névrosée, pour continuer sa vie avec à son actif ce terrible livre.

__________________


Veteran Member

Statut: Offline
Messages: 38
Date:
Permalink   

Matzneff est un grand créateur de personnages. Alphonse Dulaurier est sa plus grande réussite, et je comprends tout à fait que Bernard Blier l'ait à ce point aimé qu'il aurait voulu l'interpréter à l'écran. Rodin est également un personnage saisissant. Certes, contrairement à Dulaurier, entièrement inventé, Rodin est calqué sur un personnage ayant existé, mais encore faut-il avoir le talent de restituer sur le papier la force vitale d'un être humain. Ce n'est pas donné à tout le monde. Béchu, la comtesse Grancéola, l'archimandrite Spiridon Boulard comptent également au nombre des grandes réussites romanesque de Matzneff.
En revanche, il est moins heureux avec les personnages qui le touchent de trop près, à commencer par ceux qu'il a créé à sa ressemblance, Nil Kolitcheff et Raoul Dolet, ainsi que les filles et les femmes qui ont eu l'honneur de partager sa couche. Il n'arrive pas à prendre suffisamment de distance pour les peindre avec objectivité.
Quant au personnage féminin plusieurs fois nommé ici, et qui est une des attractions du dernier roman, je voudrais préciser le sens de mon précédent message. Loin de moi l'idée de prétendre qu'il correspond trait pour trait à certaine jeune femme très appréciée du milieu littéraire (et nullement névrosée, comme le croit Vic). Mon propos était de m'étonner que Matzneff ait parsemé son roman d'indices évoquant la jeune femme en question alors que le personnage qu'il dépeint, totalement caricatural, ne lui correspond en rien. Ma seule explication est un malicieux clin d'oeil tel que celui qu'il adresse à son ami Philippe de Saint Robert en nommant "Holly Bob" le chat d'une de ses héroïnes.

__________________
Titus
Anonyme

Date:
Permalink   

En ce qui me concerne, il ya un personnage que j'aime beaucoup, c'est celui de Bégonia. Est ce que Gabriel Matzneff a découvert qui était Bégonia dans la vie réelle? Je crois que je vois à qui il fait allusion dans la vie du net, mais son personnage doit être un mixte car la florescente jeune fille ne parlait pas avec une telle violence, bien au contraire -et ne racontait nullement des choses très intimes ou diffamatoires.Et en réponse à un des autre sujets du forum ("les jolies filles"), elle semblait être d'une très haute volée intellectuelle, très drôle et originale. Donc vive Bégonia. Et vive Voici venir le fiancé!


 



__________________


Newbie

Statut: Offline
Messages: 4
Date:
Permalink   

C'est exact, les jeunes gens accros à Internet et aux sms, qui sont tellement habitués à exprimer immédiatement ce qui leur passe par la tête qu'ils perdent le sens de la mesure, de la pudeur, de la courtoisie, de ce qui se dit et de ce qui ne se dit pas, est un des thèmes de "Voici venir le Fiancé", et peut-être le plus original, le plus neuf, mais dans ce gros roman il y en a beaucoup d'autres, le sentiment amoureux, la rupture, la jalousie, la foi et le scepticisme, l'errance, la vieillesse, la dimension liturgique de l'existence, la mort, l'Italie, la gourmandise, d'autres encore, et à ce propos, comme notre webmaster, je vous recommande le grand entretien que Matzneff a accordé à Florent Georgesco dans "La Revue littéraire" de mars, n°24 (éditée par Léo Scheer). Et puis, il y a le plaisir de l'écriture. Les sujets appartiennent à tout le monde, mais c'est la manière dont ils s'incarnent dans l'écriture qui fait l'écrivain (vous connaissez tous aussi bien que moi ce qu'en dit GM lui-même dans "Les Passions schismatiques").

__________________
Severus Piton


Newbie

Statut: Offline
Messages: 4
Date:
Permalink   

Voilà ce que je c'est d'écrire vite. Hier, énumérant les thèmes de "Voici venir le Fiancé", j'ai oublié le principal, qui est la mémoire, et le personnage central du roman, ce n'est peut-être ni Nathalie, ni Dulaurier, ni le père Guérassime, ni Delphine, ni Constance, ni Lioubov, ni Raoul, ni Béchu, ni le père Carderie, c'est l'entreprise inscrite dans le temps du grand carême, rythmée par l'ascèse et la participation aux offices, du "carteggio" et de la Bibliothèque de la Mémoire. En ce qui concerne le personnage de Delphine et ses "clefs réelles ou prétendues, Matzneff a eu raison d'envoyer ce texte "Les clefs, quelle barbe" à notre forum. Je dois dire à ce propos que les remarques de certains internautes affirmant avoir "reconnu" la personne qui a inspiré ce personnage de Delphine et prenant sa "défense" me font penser au chapitre 24 de "Voici venir le Fiancé" où Lioubov demande à Raoul si Delphine est consciente de lui avoir rendu la vie impossible, et Raoul répond : "- Tu parles! Elle me répète sur tous les tons que je suis le seul à critiquer ses manières, que ses amis la trouvent drôle, charmante, géniale..." On dirait que les internautes qui viennent sur ce forum jouent à être des personnages du roman : cela amusera beaucoup Matzneff qui, amoureux de l'Italie, va goûter cette structure en abyme digne de Pirandello.


Piton, 21 mars


 



__________________
Severus Piton


Veteran Member

Statut: Offline
Messages: 38
Date:
Plaidoyer pour Bégonia
Permalink   


Ce qui se dit de l'infortuné Raoul Dolet sur le blog de Bégonia est tellement horrible que, pas une seconde, je ne puis imaginer que cet épisode s'inspire de la réalité.

Mais peut-être Raoul a-t-il été abusé. En effet, sur un blog, il faut distinguer d'une part, les textes rédigés par le maître ou la maîtresse des lieux, et d'autre part les commentaires que ces textes peuvent susciter. Il est possible que les effrayantes calomnies proférées contre Raoul ne l'aient pas été dans le texte même, mais dans les commentaires.

Certes c'est bien le nom de Bégonia que Raoul a lu au bas de ces monstruosités, mais quiconque a un tant soit peu pratiqué internet (ce qui n'est pas le cas de Raoul) sait que les auteurs des commentaires peuvent, si aucun filtrage n'est activé sur le blog, usurper n'importe quelle identité, y compris celle du titulaire du blog.

Celui-ci, bien sûr, a la possibilité de dénoncer l'imposture et d'effacer le message qui lui est indûment attribué, mais aucun internaute n'est connecté 24h/24 sur son blog... Or Raoul ne prend pas connaissance directement des calomnies signées Bégonia, mais par l'intermédiaire d'une photocopie que lui remet un tiers. Ces calomnies n'ont peut-être figuré que quelques instants sur la toile, l'imposture a peut-être été très vite dénoncée par Bégonia : Raoul ne peut le savoir ; il ne connaît que le tirage papier qui a été fait du blog à un moment précis.

La toile est parsemée de jolies fleurs, mais une méchante faune y prospère aussi...


Anonyme a écrit:

En ce qui me concerne, il ya un personnage que j'aime beaucoup, c'est celui de Bégonia. Est ce que Gabriel Matzneff a découvert qui était Bégonia dans la vie réelle? Je crois que je vois à qui il fait allusion dans la vie du net, mais son personnage doit être un mixte car la florescente jeune fille ne parlait pas avec une telle violence, bien au contraire -et ne racontait nullement des choses très intimes ou diffamatoires.Et en réponse à un des autre sujets du forum ("les jolies filles"), elle semblait être d'une très haute volée intellectuelle, très drôle et originale. Donc vive Bégonia. Et vive Voici venir le fiancé!
 




__________________
Titus
Anonyme

Date:
Bégonia forever
Permalink   


Titus a mille fois raison dans ce gentil plaidoyer pour Bégonia.


et j'ai appris également par un ami cryptographe que pour qui s'y connaît un peu en informatique et en codes, il est possible d'écrire des notes (en dehors des commentaires) en utilisant l'interface de quelqu'un. c'est raffiné, il faut avoir du temps à perdre, mais c'est possible paraît-il. Prudence donc sur les blogs, internet peut multiplier les risques avec de mauvais plaisants.


Et que dire des adresses email utilisant votre nom pour envoyer toutes sortes d'injures? c'est encore pire que les lettres de faussaires, puisque l'on ne peut recourir à la graphologie!


Mais nous nous écartons du sujet.



__________________
Anonyme

Date:
Eternité contre actualité
Permalink   


Un écrivain de tradition confronté à Internet et aux SMS, c'est, en effet, l'une des originalités de "Voici venir le fiancé".


Internet et le carême ! Lucrèce et le SMS ! Deux mondes s'affrontent. Qui gagne ? Le grand écrivain, bien sûr, puisqu'il n'a pas à se soucier de l'actualité miniscule. Relisez Pascal, Chateaubriand, ils n'ont pas pris une ride, alors que dans 20 ans, l'infâme langage SMS d'aujourd'hui fera s'esclaffer nos enfants.


Julie



__________________
Anonyme

Date:
RE: Voici venir le Fiancé
Permalink   


"ainsi que les filles et les femmes qui ont eu l'honneur de partager sa couche"


Comme si etre doué pour l'écriture ça vous mettais au dessu de tout le monde...Alors la j'ai dix huit ans et j'estime que si je fais l'amour à un homme de 50 ou plus c'est plutot moi qui lui fait honneur.En plus,vous qui raisonnez si bien en mâle, êtes-vous conscient que probablement vous admirez plus Matzneff pour ses conquêtes que pour son fameux styles qu'on se plait tant à imiter dans ce forum.je pense qu'il ya donc bcp de gloire a recevoir entre les bras d'une jeune femme...par contre il est vrai que j'envie l'honneur de partager la vie d'un tel écrivain meme si je suis assez lucide que pour m'éloigner d'un tel péril!


ça me tue ça les hommes qui pense faire honneur aux femmes en les baisant sois disant... Les femmes s'offres bien plus qu'on ne les prend... ce sont elles qui vous font un honneur.Puis de toute manière si amour il ya c'est un honneur partagé. j'aime bcp matzneff. Ce n'est pas pour cela que je m'estime inférieur à lui. Surtout qu'a 18ans j'ai devant moi ,étal, le champs du possible!(héhéée)


Que les ramasseurs de miettes se méfient ils sont si vite répérés et surtout si ridicules par nature...c'est meme triste...


Pauline d L 



__________________
Anonyme

Date:
Permalink   

bien vu pauline! Et bravo pour votre caractere! Mais gaffe...plus une femme résiste, plus.....hihihihi

__________________
Page 1 sur un total de 1 page(s)  sorted by
 
Réponse rapide

Merci de vous connecter pour poster des Réponses Rapides.

Tweet this page Post to Digg Post to Del.icio.us


Create your own FREE Forum
Report Abuse
Powered by ActiveBoard